Lettre du président aux membres et donateurs

 

Novembre 2004.

 

Cher(e) Membre, Cher(e) Sympathisant(e),

 

PREAMBULE

Vous vous posez sûrement la question « Mais que fait donc le Comité Halte aux déficits »?

A toute question, une réponse doit être faite!

Il y a plusieurs années, nous avons démarré plusieurs actions qui ont amené le Peuple à accepter notre initiative demandant un audit de l’Etat et celle exigeant une votation pour toute hausse d’impôts.

Il faut bien le reconnaître, cette dernière nous a enlevé un lourd fardeau, le lancement de référendums contre les augmentations d’impôts. Actuellement il nous suffit donc de prendre position sur des sujets financiers pouvant avoir une implication sur les finances genevoises.

 

L’AUDIT

Doit-on insister sur son suivi? OUI, sinon ce serait un affront à ceux qui nous ont fait confiance.

Beaucoup diront qu’elle a été enterrée, qu’elle n’a servi à rien, etc. Je pense que, bien qu'il reste un long chemin à faire, ça n'est pas tout à fait vrai puisqu'un semblant de restructuration a été mis en place suivant un plan appelé « La Réforme en marche».

J’ai, comme objectif, de reprendre tous les points mentionnés dans le rapport d’Audit et de les comparer aux différentes mesures déjà prises ou agendées et d’en faire un bilan afin d’interpeller les Autorités sur celles qui auraient dû êtres prises mais ne l’ont pas été!

Il est évident que pour faire ce travail il nous faut trouver  « une ou des bonnes  âmes » avec un minimum de connaissances financières et surtout du temps libre.

Autre objectif: mettre à jour les statistiques (dépenses de l'Etat) sur notre site Internet; là aussi nous avons besoin de bonnes volontés.

 

PLUSIEURS PROJETS SONT A L’ETUDE !

Bien que les statistiques, on leur fait dire ce que l’on veut, il est clair que celles-ci doivent être le plus précises possible pour défendre nos futures positions. Seuls des arguments « béton » permettront à notre Comité de ne pas être discrédité. L’effet de manche uniquement pour que l’on parle de notre Comité n’est pas une solution. 

 

GENEVE EN MAUVAISE POSTURE !

Pour comprendre les problèmes des financiers de notre République il faut remonter le temps et se pencher sur une question récurrente: qu’attend-on de l’Etat? Je me restreindrai à quelques remarques: L’Etat ne doit pas être dirigiste mais régulateur et l’on peut se reporter à une citation d’un célèbre économiste qui disait: l’Etat fait des réserves pendant les bonnes années et quand la situation est mauvaise les utilise pour relancer l’économie par l’investissement et la consommation. C’est d’un tel bon sens qu’une majorité de nos politiciens n’ont pas jugé utile de l’appliquer.

Pendant de longues années, un mouvement politique maintenant disparu refusait le budget en soutenant cette thèse et malheureusement les partis de gauche avec l’appui d’une partie de la droite se sont lancés dans des dépenses dispendieuses. La dette a pris l’ascenseur avec un coût exorbitant bien que les taux soient au plus bas. On ne peut pas prédire le moment ou les taux remonteront mais ils le feront et ça fera très mal au porte-monnaie de notre République.

 

YAKA... (et nous y participons évidemment! )

Actuellement les « Yaka » se font entendre au sujet des remèdes aux maux des finances de l’Etat mais je crois qu’il faut être conscient que l’argent qui a été jeté par la fenêtre est aujourd’hui irrémédiablement perdu. On paie cher les erreurs d’antan!

Il n’y a pas de miracle: délocalisations, fusions et faillites liées à la robotisation et l’informatisation ont fait disparaître des milliers d’emplois et amené notre taux de chômage à environ 7%. Et nous sommes toujours plus d’habitants et avec plus de problèmes! Criminalité en hausse, dépressions en hausse, et tout le cortège de problèmes sociaux liés à cette situation. En conséquences, on doit avoir plus de policiers, plus d’infirmières, etc. Que faire? C’est simple, changer les priorités!

Choisir entre le nécessaire et le superflu! Mais voilà, chacun n’a pas forcément la même vision de ces deux mots. Le financement de certaines associations peut paraître du superflu pour vous et moi mais pour le politicien, sûrement pas, s'il vise des voix électorales.

En conclusion, on ne peut agir que sur les dépenses car elles sont mieux connues que les recettes, ces dernières étant non seulement influencées par l’économie genevoise mais aussi mondiale.

Hausser les impôts? Exclu! car 54 % des recettes sont payées par environ 10 % des contribuables. Il suffit que 3 ou 4 % de ces contribuables cherchent un endroit fiscalement plus attirant pour que nous nous trouvions devant une détérioration d’environ 16 % des revenus fiscaux. Je vous laisse juge!

Merci de votre support actif pour le bien de notre canton.

Pour toutes solutions miracles, utilisez notre adresse ou notre e-mail.

Avec mes meilleures salutations.

Le Président

H. Ehrsam